Lésions chimiques en milieu professionnel : efficacité des solutions polyamphotères de lavage - 14/05/18
Résumé |
Introduction |
La survenue d’une lésions chimique cutanée et/ou oculaire est un accident potentiellement grave en milieu professionnel de part ses conséquences vitales, fonctionnelles, professionnelles, esthétiques voire familiales. Elle impose une prise en charge rapide immédiate pour éviter les séquelles.
Matériels et méthodes |
Étude épidémiologique rétrospective effectuée des patients admis pour lésions chimiques professionnelles au sein des urgences de l’Hôpital Nord Franche Comté et étude de l’efficacité de l’emploi d’une solution polyamphotère de lavage Diphoterine (R). A été colligé les items siovants pour chaque patient : âge, sexe, secteur d’activité, port des EPI, type d’agent chimique, type de lésions (oculaire et/ou cutané), signes cliniques initiaux et après le lavage avec la solution, évaluation de la douleur avant et après le lavage selon l’échelle visuelle analogique.
Résultats |
Quinze lésions chimiques oculaires et/ou cutanées d’origine professionnelle ont été reçues dans le service des urgences de l’hôpital Nord Franche Comté entre 2013 et 2016 ce qui représentent 4 % des brûlures admises. Huit hommes pour 7 femmes, âge moyen égal à 38,53±11,68 ans ; 20 % des cas issus du secteur primaire, 33 % du secteur secondaire et 46 % du secteur tertiaire, dans 80 % des cas pas de port d’EPI ; 5 accidents provoqués par des agents acides, 4 par des agents basiques et 6 par des agents divers (solvants, vernis, etc.) ; on note 10 lésions oculaires (7 lésions monoculaires et 3 bilatérales), 4 lésions cutanées et 1 lésion mixte (oculaire et cutanée). Pour les signes cliniques initiaux : on note au niveau cutané : douleur (4 cas), érythème (3 cas), phlyctènes (1 cas) ; au niveau oculaire : hyperhémie (5cas), douleur (7 cas), blépharospasme (1 cas) et troubles visuels (4 cas), lintensité douloureuse est évaluée à 5,33±2,79. L’évolution finale des signes cliniques après le lavage, on note pour les signes cutanées une disparition de la douleur dans tous les cas, une diminution de l’érythème dans 3 cas et une absence de guérison avec nécessité d’une excision-greffe ultérieure dans 1 cas ; pour les signes oculaires, une disparition de l’hyperhémie dans 4 cas, une disparition voire une diminution de la douleur dans tous les cas, une disparition du blépharospasme et des troubles visuels. L’examen ophtalmologique retrouvant 2 atteintes cornéennes et une atteinte conjonctivale superficelle parmi les 12 lésions oculaires.
Conclusion |
La survenue d’une lésion chimique en milieu profesionnel est une éventualité rare dont l’origine le plus souvent outre l’erreur de manipulation est le nom port des EPI. Le traitement doit intervenir le plus rapidement posssible, les solutions polyamphotères de lavage ont montré leur efficacité.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Lésions, Peu, Œil, Chimique
Plan
Vol 79 - N° 3
P. 421 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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